Notes
et mémoires (1965) - Travaux de ALMÉRAS,
BALLÉSIO,
MÉON-VILAIN, DAVID, BATTETTA, MEIN,
HUGUENEY
127 p., 20 fig., 17 pl.
Sommaire
ALMÉRAS
Y. - Méthodes d'étude des structures
internes chez les Brachiopodes. résumé
BALLÉSIO
R., MÉON-VILAIN H. - Quelques observations
sur le Pliocène de la région
de Roussillon (Isère). résumé
DAVID
L. - Précisions nouvelles sur la stratigraphie
des terrains sédimentaires du Paillet,
annexe du Mont d'Or lyonnais (Rhône).
résumé
DAVID
L. - Méthodes d'inventaire des collections
paléontologiques françaises
sur cartes perforées. résumé
BALLÉSIO
R., BATTETTA J., DAVID L., MEIN P. - Mise
au point sur Aceratherium platyodon
MERMIER 1895. résumé
HUGUENEY
M. - Les Chiroptères du Stampien supérieur
de Coderet-Branssat (Allier). résumé
Résumés
ALMÉRAS
Y. - Méthodes d'étude des structures internes
chez les Brachiopodes
L'on
sait que la détermination des Brachiopodes
et surtout l'attribution d'une espèce
à tel ou tel genre exigent actuellement
la connaissance précise des structures
internes de ces fossiles (brachidium, lamelles
dentaires, dents cardinales, etc.). Lorsqu'il
s'agit d'étudier ces caractères,
deux éventualités peuvent se
produire :
1)
La coquille et le sédiment la remplissant
sont de nature minéralogique différente
: c'est le cas des Brachiopodes à test
siliceux et remplissage calcaire. L'attaque
de blocs calcaires renfermant des Brachiopodes
par l'acide chlorhydrique dilué, dans
des bacs ou des cuvettes en matière
plastique, permet d'obtenir de très
beaux fossiles, avec des détails délicats
bien conservés (épines sur le
test d'Acanthothyris spinosa SCHLOTHEIM,
épines sur l'appareil brachial de Zeilleria
waltoni DAVIDSON). De plus, une fois le
fossile entièrement dégagé,
le brachidium s'observe directement, dans
son intégralité, à condition
d'enlever avec des pinces fines un petit morceau
de coquille.
2)
Si ce cas d'Observation se présente
quelquefois, la coquille et son remplissage
sont le plus souvent de même nature
minéralogique, généralement
calcaire. L'étude des structures internes
ne peut alors être entreprise que par
la méthode dite "des coupes sériées".
Il s'agit là d'une expression couramment
employée par les paléontologistes,
mais pouvant prêter à confusion,
car la méthode utilisée ne consiste
pas à effectuer une série de
coupes, comme on pourrait le faire pour l'étude
d'organes animaux ou végétaux,
mais à réaliser une série
de meulages successifs faisant apparaître
des surfaces polies que l'on étudie
et dont on enregistre les principaux caractères
par le dessin ou la photographie.
BALLÉSIO
R., MÉON-VILAIN H. - Quelques observations
sur le Pliocène de la région de Roussillon
(Isère)
À
la latitude de Roussillon, l'autoroute Lyon-Marseille
doit franchir la dénivellation représentée
par le rebord méridional du plateau
de Louze (cf. feuille topographique à
1/20 000 Vienne n° 6). Au cours des travaux
de terrassement de ce tronçon, les
assises pliocènes sous-jacentes à
la couverture quaternaire ont été
mises à jour. Il était alors
possible d'en établir la coupe avec
précision. Les résultats des
analyses polliniques des échantillons
récoltés prêtent à
quelques remarques.
DAVID
L. - Précisions nouvelles sur la stratigraphie
des terrains
sédimentaires du Paillet, annexe du Mont d'Or lyonnais
(Rhône)
Sur
le Plateau lyonnais, dans la région
de Dardilly-le-Haut (Rhône), un témoin
de terrains secondaires est effondré
entre 2 failles divergentes et respecté
par l'érosion. Il constitue le lambeau
du Paillet et se rattache au Mont d'Or lyonnais
dont il n'est distant que de 3 km vers l'W.
On
admettait que l'érosion avait déblayé
tous les terrains sus-jacents au Domérien
et que celui-ci terminait la série
sédimentaire. Dès 1958, j'ai
signalé la découverte de terrains
appartenant au Toarcien et à l'Aalénien.
La
Société des Tuileries de Limonest
ayant poursuivi les travaux de découverte
de la carrière du Bouquis, j'ai pu
confirmer l'existence de ces deux étages
et surtout relever le détail de la
succession des assises du sommet du Lias.
Par ailleurs, ces travaux ont mis à
découvert la "brèche du
Barriot", d'âge tertiaire, ce qui
me permet d'en donner une description précise.
DAVID
L. - Méthodes d'inventaire des collections
paléontologiques françaises sur cartes perforées
Les
collections publiques de France représentent
un patrimoine scientifique considérable,
irremplaçable dans le domaine de la
systématique paléontologique
aussi bien que zoologique.
Depuis
toujours s'est imposée la nécessité
de catalogues ou de fichiers réalisant
l'inventaire de chaque collection. Jusqu'à
présent ont été utilisés
autant de systèmes d'inventaire qu'il
existe de collections ou, du moins, d'établissements
conservant des collections. En dehors du fait
que les références sont plus
ou moins complètes, que les méthodes
ou les moyens de rangement sont disparates,
les inventaires ne sont utilisables que sur
place. Bien des travaux de recherche scientifique,
et pas seulement ceux de systématique
pure, auraient été plus complets
et fructueux si l'auteur avait pu connaître
l'existence de telle ou telle collection.
Il ne s'agit donc pas seulement de mettre
au point une méthode nouvelle de muséologie
mais bien de favo-riser directement l'expansion
de la recherche paléontologique.
Il
est apparu indispensable de faire procéder
à un inventaire général
de toutes les collections paléontologiques
françaises. La Délégation
générale à la Recherche
scientifique (D.G.R.S.T.) a décidé
la création d'un fichier national.
Sous la direction de M. J-P. LEHMAN, aidé
de MM. J. SORNAY et E. BUGE, l'inventaire
et la mise sur fiches des collections de Paléontologie
du Muséum national d'Histoire naturelle
ont donc été entrepris. Dans
le même temps, j'ai commencé
l'inventaire des collections paléontologiques
lyonnaises (Faculté et Muséum)
et aussi la transcription des résultats
sur cartes perforées.
La
mise au point du système général
de traitement de l'information a été
très longue : elle m'a demandé
plus de deux années avec nombreux tâtonnements
mais avec essais répétés
pour en contrôler l'efficacité.
5000 cartes perforées ont été
soumises à ces essais et furent modifiées
à plusieurs reprises.
BALLÉSIO
R., BATTETTA J., DAVID L., MEIN P. - Mise au point
sur Aceratherium platyodon MERMIER 1895
Le
but de la présente note est de compléter
ou de corriger la diagnose de l'Aceratherium
platyodon découvert et décrit
par E. MERMIER à la fin du 19e siècle.
En même temps nous essaierons de replacer
ce fossile dans son cadre stratigraphique
et, surtout, nous décrirons en détail
une méthode de restauration des vertébrés
déformés par la fossilisation.
Enfin seront examinés les fossiles
de la Motte-Fanjas rapportés par erreur
à la même espèce et ayant
ainsi servi à compléter sa description.
SOMMAIRE
- Introduction historique et stratigraphique.
- Techniques de restauration.
- Description des fossiles du Pont de Manne.
- Diagnose d'Aceratherium platyodon.
- Fossiles de la Motte-Fanjas.
HUGUENEY
M. - Les Chiroptères du Stampien supérieur
de Coderet-Branssat (Allier)
À
l'occasion de sa thèse sur "l'Oligocène
supérieur de la Limagne bourbonnaise",
J. VIRET découvrit et étudia
le gisement de Coderet-Branssat (Allier) qui
se révéla d'âge plus ancien
que les gisements groupés sous le nom
de "Saint-Gérand-le-Puy"
(Allier). Dans cette petite faune il signale
la présence de restes fragmentaires
de chauves-souris qu'il attribue à
1'espèce Rhinolophus lemanensis
de Saint-Gérand (Allier).
Des
fouilles systématiques avec lavage
sur tamis ont permis de rassembler un matériel
plus abondant et plus complet et de mettre
en évidence l'existence d'une deuxième
forme plus petite et moins fréquente.
La
petite forme a un cachet très moderne
et s'apparente aux Hipposideros actuels
; quant au rhinolophe, sa comparaison avec
la mandibule-type a montré qu'il s'agit
de deux espèces différentes.
Les
pièces étudiées font
partie des collections du Département
des Sciences de la Terre à la Faculté
des Sciences de Lyon.
Toutes
les mensurations sont exprimées en millimètres
; les abréviations suivantes sont utilisées
: L = longueur, l = largeur, lT = largeur du trigonide,
lt = largeur du talonide. La terminologie employée
pour les os est celle de REVILLIOD, 1917.